Pacamambo de Wajdi Mouawad
« Casser la gueule à la mort » voilà le projet secret de Julie.
Révoltée par la mort de sa grand-mère, qui était tout pour elle, Julie préfère imaginer qu’elle a rejoint le pays de l’amour absolu, appelé Pacamambo. Et part à sa recherche… accompagnée dans son voyage initiatique par la Lune, le Psy, Mme la Mort et son chien, à la recherche du secret de la vie…












Conditions techniques
Spectacle jeune public pour tous dès 10 ans
Durée : 1h10
Spectacle inactif pour le moment. La compagnie Alegria Kryptonite communiquera dès sa reprise.
Description
Pacamambo est un conte proche de ceux des frères Grimm. Où tout ce qui s’y passe peut être terrible et profondément humain. Dans son périple, Julie est accompagnée par une cohorte de personnages qui vont lui permettre de parcourir un voyage initiatique :
– le personnage du Psy, qui l’invite à déployer sa parole et reconstituer pour nous son aventure.
– Sa grand-mère, Marie-Marie, revenue en « fantôme », qui l’accompagne et veille sur elle.
– La Lune.
– La Mort.
Et même un guide, personnage loufoque, poltron, compagnon de tous les dangers, son chien : Le Gros. Il a la particularité de communiquer avec l’au-delà. Ce duo surnaturel (grand-mère/chien) donne lieu à des scènes ludiques, car Julie ne peut pas les entendre. Permettant aux spectateurs d’ avoir une longueur d’avance sur notre héroïne. Tous ces personnages vont l’accompagner à la recherche du secret … de la vie.
Julie : […]
« Et moi j’ai décidé que ça n’allait pas se passer comme ça.
Moi et mon gros chien,
On a décidé qu’on allait faire quelque chose de terrible.
On allait rencontrer la Mort.
Et on allait lui casser la gueule, à la Mort,
Et voilà. »
NOTE D’INTENTION
Un conte pour déchiffrer le monde
« Les enfants en savent autant que nous, les adultes, à propos de la mort, c’est-à-dire rien du tout » disait le psychiatre Daniel Oppenheim.
Cette réalité trouve clairement un écho amusé chez Wajdi Mouawad à travers le personnage d’une enfant ; à la différence qu’ici, la parole questionne, dispute, s’exerce et ose une bataille avec la réalité.
A l’origine du projet, il y a le désir de parler aux plus jeunes et à tous d’un sujet universellement tabou : la mort.
Si la mort est passée sous silence, comment appartenir au monde des « vivants », c’est-à-dire au monde des mortels ?
Comment sortir de l’innocence ? Et faire de la vie un combat joyeux avec soi-même ?
Comment éviter la réaction de déni vis à vis de la mort, qui caractérise nos sociétés contemporaines ?
Déni qui nous embourbe dans le doute, la maladresse et communique de manière silencieuse aux plus jeunes une peur de la vie qui fragilise.
Je vois dans ce conte moderne une histoire « ressource » qui peut fonder en chacun de nous des sentiments lumineux pour ressentir la délicatesse et l’importance d’être vivant.
Amélie Nouraud